Brandon Onkony, nouvelle force tranquille du FC Bulle

Footfribourg est allé à la rencontre de la nouvelle recrue du FC Bulle, Brandon Onkony, à la sortie de son tout premier entraînement sous ses nouvelles couleurs. L’occasion de faire connaissance avec ce globe-trotter qui a démarré sa carrière à 6’000 kilomètres de là, y côtoyant même un certain Didier Drogba.

Annoncé la veille par son nouveau club du FC Bulle, Brandon Onkony accepte une interview le jour-même et me donne donc rendez-vous ce mercredi à la fin de son tout premier entraînement sur le terrain annexe de la Ronclina à La Tour-de-Trême. Le défenseur central impressionne par sa taille mais se montre souriant, disponible et au discours posé. Un homme au riche vécu qui va pouvoir amener tout son bagage à son nouveau club. De bon augure pour les Gruyériens qui se rendent à Brühl ce samedi pour entamer le deuxième tour du championnat de Promotion League.

Vous venez de terminer votre premier entrainement avec vos nouveaux coéquipiers. Comment s’est passée votre intégration?

Très bien! Je connais déjà deux ou trois joueurs, notamment ceux qui viennent de Lausanne. J’ai également suivi les résultats du FC Bulle durant ce premier tour, je sais donc où j’arrive.

Depuis le début de votre carrière, vous avez passé beaucoup de temps à l’étranger. Pour toutes les personnes qui ne vous connaissent pas encore en Suisse: qui est Brandon Onkony, hors football?

Je suis quelqu’un d’assez simple, très calme et je passe beaucoup de temps à la maison. Ma vie est basée sur le football depuis toujours, j’utilise donc mon temps libre pour me reposer. Je vis football!

Vous avez fait toutes vos classes juniors sur le canton de Vaud avant de partir à 16 ans déjà au Canada, plus précisément à Montréal. Racontez nous comment et pourquoi un jeune Suisse se retrouve à exercer sa passion à 6’000 kilomètres de chez lui?

Après avoir fait les M16 ici en Suisse, j’ai déménagé au Canada car ma mère s’est remariée avec un Canadien. J’étais trop jeune pour rester seul en Suisse, c’est pour ça que j’ai fait ce grand saut. J’ai alors intégré le centre de formation de l’Impact de Montréal après une semaine d’essai concluante.

Comment accepte-t-on un tel changement de vie, à 16 ans?

C’est sûr que ce n’était pas facile car j’étais très jeune. Mais je savais ce que je voulais, j’avais donc la motivation et la bonne discipline. Avec du recul je dois dire que c’était difficile, mais avec le bon état d’esprit tout devient un tout petit peu plus simple.

Le football aux Etats-Unis est assez méconnu ici en Suisse, même si la MLS a commencé à accueillir de grandes stars (comme Didier Drogba qu’il a côtoyé à l’Impact de Montréal) il y a quelques années et à se développer. Est-il comparable au nôtre en terme de niveau de jeu?

Oui je pense que c’est assez comparable. Je dirais que la MLS (Major Super League, le championnat américain dans lequel évolue notamment l’Impact de Montréal, ndlr.) est comme notre Super League. Comme j’étais encore jeune, j’ai toutefois joué avec la réserve professionnelle qui évolue en deuxième division américaine. Je dirais que les meilleures équipes de cette division sont du niveau de la Challenge League suisse, et les moins bonnes du niveau de la Promotion League.

Après votre expérience au Canada, vous êtes parti dans un autre pays qui est finalement assez peu habituel: le Danemark.

Tout se passait bien pour moi aux Etats-Unis, mais après quatre ans là-bas j’ai choisi de revenir en Europe. J’ai alors eu l’opportunité de signer au Danemark et, à 21 ans, je pensais alors que c’était la meilleure chose à faire. J’ai donc saisi l’occasion de jouer en SuperLeague. J’y suis resté durant trois saisons. J’ai commencé avec le Hobro IK pour lequel j’ai joué un an avant de signer en deuxième division à Helsingør qui est un club de Copenhague. Malheureusement durant ces deux saisons j’ai un peu moins joué à cause de blessures (7 matchs en 2 ans, ndlr.)

Après ces deux expériences dépaysantes vous avez choisi de revenir en Suisse en signant à Chiasso en Promotion League. Quelle était l’idée derrière ce retour: vous poser enfin ou revenir pour mieux repartir?

Non à ce moment-là j’avais l’envie de me poser définitivement. Cette opportunité de Chiasso est arrivée et, après deux ans presque sans jouer, elle tombait très bien! J’ai pris cette étape comme un tremplin. J’ai d’ailleurs joué un tour où ça c’est très bien passé pour moi, ce qui m’a permis de signer au Stade-Lausanne Ouchy et de passer de la Promotion League à la Challenge League.

Mais vous n’y êtes resté finalement que quelques mois, sans avoir joué

Je suis arrivé au Stade-Lausanne dans une équipe qui tournait bien. Elle était dans les trois premiers du classement. C’était d’ailleurs l’année de la promotion en Super League. J’ai très vite compris que ce serait compliqué de jouer. J’ai alors eu des possibilités de rester en Suisse, mais j’ai décidé de tenter quelque chose de nouveau en partant en Italie en 4ème division. J’y suis resté un an et demi.

Et un an et demi après, vous voilà de retour! Vous arrivez de Cairese, en 4ème division italienne où vous avez joué vos dernières minutes le 15 décembre. Si on regarde vos statistiques vous avez, lors de vos 16 matchs de championnat, joué régulièrement les 90 minutes, marqué deux buts et pris quelques cartons (six jaunes et un rouge). Comment vous définiriez votre style en tant que joueur?

Mes qualités premières sont mes qualités athlétiques (Brandon mesure 192cm, ndlr.). Je vais assez vite, je suis très fort dans les duels, très agressif. C’est ce que j’aime et c’est vrai que de temps en temps ça débouche sur un carton jaune (sourire). J’ai également un bon jeu de tête, et offensivement ça me permet de mettre quelques buts par saison.

Vous arrivez en tant que défenseur central dans une équipe qui n’a finalement pas beaucoup encaissé durant le premier tour (26 buts encaissés en 18 matchs, 7ème meilleure défense de Promotion League). Que pouvez-vous apporter de plus à votre nouvelle équipe?

Je vais déjà apporter mon expérience de par mon parcours durant toutes ces années. J’espère amener encore plus de sérénité, encore plus d’assise défensive. Je veux qu’on soit encore plus haut au classement car l’équipe a beaucoup de potentiel. Je vais donc essayer de tirer le groupe vers le haut, que ce soit aux entraînements ou aux matchs, en motivant et en haranguant les troupes. Je pense vraiment qu’on peut faire quelque chose de bien durant ce deuxième tour!

Pour terminer, pourquoi ce choix du FC Bulle?

Mon expérience en Italie a parfois été un peu … (il hésite) … avec deux ou trois situations difficiles. Quand ça se passe un peu moins bien, c’est toujours mieux de revenir à la maison. Par le passé j’avais déjà été en contact avec le FC Bulle et là le directeur technique m’a exposé le projet qui m’a beaucoup intéressé. J’ai apprécié ces contacts! Je pense que Bulle est un endroit où je peux m’épanouir!

Rédacteur & photographe: Séb Mory

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